jeudi 13 août 2009

Festival de la controverse

Après le festival de la guitare, du doré, de l’omelette, du cochon, de la truite, de la gigue, du bûcheux, de l’Oie blanche, d’la gibelotte, de la galette et du «western extrême (???)»… avec la canicule qui arrive au moment où on ne l’attendait plus… il nous fallait un événement pour agrémenter le mois d’août que plusieurs auraient aimé déplacer en juillet. Mais comme tous les thèmes semblent avoir été utilisé par nos créatifs compatriotes, ne restait plus que le festival de la controverse pour alimenter ce blogue dédié au leadership! Avez-vous dit leadership?

Wow! N’est-ce pas fantastique? Des gens qui gèrent des millions de dollars. Des gens qui négocient à longueur d’année. Soit pour faire venir un artiste. Soit pour remplacer l’autre qui a annulé à la dernière minute. Des gens qu’on admire pour leurs réussites là où tout le monde voyait l’échec. Des gens que l’on montre en exemple dans le but de perpétuer l’excellence.

Des gens qui finalement, sont comme vous et moi. Des gens qui font semblant de rien et tentent de damer le pion à l’autre. Des gens qui affirment vouloir collaborer pendant que les autres voient de mauvaises intentions. Des gens qui se méfient de ce qui pourrait advenir de ce qu’ils ont construit à travers le temps. Des gens qui entrent dans la mêlée une fois le bal parti.

Pendant que nos soldats jouent de la gâchette et risquent leur vie pour la démocratie, d’autres se chamaillent pour un moment de l’espace-temps. Serait-ce là l’origine de l’adage qui parle du gars qui se plaint le ventre plein?

Bien sûr que je comprends les problèmes de logistique. Je comprends tout autant l’optimisation des ressources, matérielles, humaines et financières. Je comprends également que peu importe l’échelle, les problèmes sont du pareil au même. J’espère simplement que vous ne croyez pas que votre organisation est à l’abri de ce qui se passe sous nos yeux par l’intermédiaire des médias. Je l’espère sincèrement car peu importe l’échelle, c’est bonnet blanc blanc bonnet. Seuls les acteurs changent, et l’ampleur des enjeux. Leadership! Avez-vous dit leadership?

Personnellement, j’aime bien ce nouvel épisode de l’interminable épopée Montréal Québec, ou Québec Montréal si vous préférez car loin de moi l’idée d’éveiller votre possible susceptibilité. Ce nouvel épisode permet de voir mes profils de leader à l’œuvre. D’un côté l’affectif maire Labeaume qui exprime le fond de sa pensée comme ça vient. On ne l’accusera assurément pas de parler la langue de bois. De l’autre côté, il y a le cognitif maire Tremblay qui demeure un peu mal à droit dans ce genre de circonstance. Comme toujours, il garde son air serein.

Affectif ou cognitif, j’aborde le thème plus en détail dans ma conférence Les Pouvoirs d’influence du leadership. Je la présente en formule déjeuner-conférence public au mois d’octobre prochain. Cliquez ici pour voir un extrait, plus d’information ou vous inscrire.

Il y a une semaine jour pour jour, j’abordais la limite du leadership avec le passage de Bill Clinton en Corée du Nord. Je parlais alors de gens qui refusent de voir le monde comme les autres, des gens qui veulent que les choses se fassent à leur façon ou qui ont une trop grande estime d’eux-mêmes.

Pour avoir du leadership, il est important de prendre conscience que l’histoire n’est qu’un perpétuel recommencement dans lequel les enjeux sont parfois plus, parfois moins important. Pour avoir du leadership, il faut éviter d’entrer dans ces jeux par lesquels on perd de vue l’essentiel. Pour avoir du leadership, il faut éviter de provoquer l’autre ou d’avoir peur de lui. Pour avoir du leadership, il faut également éviter de ne penser qu’à protéger nos acquis ou d’en acquérir d’autres.

Lorsqu’on regarde l’actualité, c’est là qu’on comprend que ce n’est pas compliqué le leadership. Lorsqu’on regarde l’actualité, c’est là qu’on comprend que trop souvent, on s’empêtre dans des peccadilles ou des futilités. Lorsqu’on regarde l’actualité, on comprend que la limite du leadership se trouve là où on cesse de dialoguer pour mieux collaborer. Lorsqu’on regarde l’actualité, on comprend que pour avoir du leadership, il faut éviter d’entrer de plein pied dans le festival de la controverse!

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